Immeuble du 26 rue Vavin

Immeuble au 26 rue Vavin
Présentation
Type
AppartementVoir et modifier les données sur Wikidata
Architectes
Charles Sarazin, Henri SauvageVoir et modifier les données sur Wikidata
Construction
-Voir et modifier les données sur Wikidata
Occupants
Henri Sauvage, Étienne Weill-Raynal, Paul NizanVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Inscrit MH ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Adresse
26 rue Vavin Voir et modifier les données sur Wikidata
6e arrondissement de Paris, Paris
 France
Coordonnées
48° 50′ 37″ N, 2° 19′ 47″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

L'immeuble du 26 rue Vavin est un immeuble d'habitation situé à Paris.

Situation et accès

L’immeuble est situé au 26, rue Vavin dans le 6e arrondissement de Paris.

Le quartier est desservi par la ligne 4 à la station Vavin.

En 2022, le prix du m2 dans l’immeuble se situe dans une fourchette comprise entre 13 377 € et 18 211 €, avec un prix moyen de 15 587 €[1].

Origine du nom

À l’origine, l’immeuble porte le nom de Maison à gradins sportive[2] car il est prévu qu’il comporte une salle d’escrime, qui ne verra finalement jamais le jour[3].

Historique

L’immeuble est construit de 1912 à 1914 par les architectes Charles Sarazin et Henri Sauvage[4]. Le permis de construire est délivré au troisième projet, les deux premiers ayant été jugés trop ambitieux[5]. L’immeuble est conçu de façon à offrir aux résidents des logements clairs et aérés, dans le but de lutter contre la tuberculose[6]. Les chambres de bonnes ne sont pas reléguées au dernier étage mais intégrées à chaque logement.

En 1914, on trouve dans l’immeuble un ouvroir, c’est-à-dire un atelier dans lequel sont confectionnés des vêtements chauds et des objets destinés aux prisonniers de guerre sans ressources détenus en Allemagne[7].

Le 1er octobre 1927 ouvre au premier étage le club Saint-Regis, destiné aux étudiantes et artistes américaines. Il s’agit de recevoir ces jeunes filles « dans une atmosphère catholique appropriée » et de leur permettre de découvrir « la vraie France ». Le club peut accueillir vingt pensionnaires, chacune disposant d’une chambre et d’une salle de bains. Il y a une salle à manger, un salon et deux salles de réception[8].

Dans les années 1950, Raymond Girard y tient une école de théâtre réputée, au sein de laquelle Jean-Paul Belmondo viendra y apprendre le métier de comédien[9].

L'immeuble est inscrit monument historique (façades et toitures) depuis le [10].

Description

Façade recouverte de carreaux de faïence.

L’immeuble compte six niveaux, dont les trois premiers sont verticalement alignés, les trois suivants disposés en « gradins ». Ce système de construction « à gradins » est inventé en 1909 et breveté par les deux architectes, Henri Sauvage et Charles Sarazin, en 1912[6]. Il a pour but de favoriser l’ensoleillement et l’aération des logements et donc de rendre ceux-ci plus sains[5] à une époque où la tuberculose fait des ravages.

La structure du bâtiment est en béton armé, chaque niveau supportant l’étage supérieur[6].

Sa façade est entièrement recouverte de carreaux de faïence blancs et bleus, du même type que les revêtements du métro, produits par l’entreprise Boulenger.

Résidents

Associations

Jury du prix Femina réuni le 7 décembre 1927 au 26, rue Vavin[11].

Plusieurs associations ont eu leur siège à cette adresse : le Comité d’amnistie et de défense des Indochinois en 1934[12], la Société unitive en 1935[13], l’Union civique des croyants en 1937[14] et l’Orphelinat des Cuirs et peaux de France en 1947[15]. Dans les années 1920, le jury du prix Femina s’y réunit dans un appartement pour décerner ses prix[16].

Personnalités

Au cinéma

Dans Le Dernier Tango à Paris (1972), l’amante de Marlon Brando, Maria Schneider, habite dans l’immeuble. Les dernières scènes du film y sont tournées[17].

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Baptiste Minnaert, Henri Sauvage, Éditions du Patrimoine, Paris, 2011 (ISBN 978-2-88474-238-2).

Liens externes

  • Ressources relatives à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mérimée
    • PSS
    • Structurae
  • « Henri Sauvage et l’immeuble à gradins de la rue Vavin (Paris 6) », Vertiges de l’art. Architecture à Paris, 15 mai 2020.

Notes et références

  1. « 26, rue Vavin, 75006 Paris », sur meilleursagents.com.
  2. Jacques Michel, « Henri Sauvage l’architecte inconnu », Le Monde, 29 novembre 1976.
  3. Ingrid Pohu, « Balades archi dans Paris », sur francetvinfo, 20 mars 2015.
  4. Béatrice de Rochebouët, « Paris, reine indétronable de l'Art déco », Le Figaroscope, semaine du 16 au 22 octobre 2013, p. 4-6.
  5. a et b « Henri Sauvage et l’immeuble à gradins de la rue Vavin (Paris 6) », Vertiges de l’art, 15 mai 2020.
  6. a b et c Catherine Sabbah, « Le 26 rue Vavin à Paris. L’immeuble en gradins au service de l’hygiène », Le Moniteur, 27 avril 2001.
  7. « Au public », Le Bonnet rouge, 24 décembre 1914, sur Gallica.
  8. (en) « New Girls’ Club Opens in Paris », The Paris Times, 22 novembre 1927, sur Gallica.
  9. Jean-Paul Belmondo, Mille vies valent mieux qu'une, Paris, Fayard, , p. 80
  10. Notice no PA00088645, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.
  12. Monde, 3e colonne, 11 janvier 1934, sur Gallica.
  13. « Conférences », Le Fraterniste, 1er décembre 1935, sur Gallica.
  14. « Union civique des croyants », La Tribune juive, 7 mai 1937, sur Gallica.
  15. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 4 janvier 1947, sur Gallica.
  16. « Avant le Prix Femina », Le Siècle, , sur RetroNews.
  17. Éric Neuhoff, « Parcours fléché », Le Figaro Magazine,‎ , p. 70.
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