Immeuble du 26 rue Vavin
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f6/26_rue_Vavin%2C_Paris_6e_2.jpg/260px-26_rue_Vavin%2C_Paris_6e_2.jpg)
Type | Appartement ![]() |
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Architectes | Charles Sarazin, Henri Sauvage ![]() |
Construction | - ![]() |
Occupants | Henri Sauvage, Étienne Weill-Raynal, Paul Nizan ![]() |
Patrimonialité | ![]() ![]() |
Adresse |
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Coordonnées | 48° 50′ 37″ N, 2° 19′ 47″ E ![]() |
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![Carte](https://maps.wikimedia.org/img/osm-intl,13,48.84366,2.32982,280x280.png?lang=fr&domain=fr.wikipedia.org&title=Immeuble_du_26_rue_Vavin&revid=212574882&groups=_74a13d557ee2f6113b6e4b0d6d0675c1edd6145f)
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L'immeuble du 26 rue Vavin est un immeuble d'habitation situé à Paris.
Situation et accès
L’immeuble est situé au 26, rue Vavin dans le 6e arrondissement de Paris.
Le quartier est desservi par la ligne 4 à la station Vavin.
En 2022, le prix du m2 dans l’immeuble se situe dans une fourchette comprise entre 13 377 € et 18 211 €, avec un prix moyen de 15 587 €[1].
Origine du nom
À l’origine, l’immeuble porte le nom de Maison à gradins sportive[2] car il est prévu qu’il comporte une salle d’escrime, qui ne verra finalement jamais le jour[3].
Historique
L’immeuble est construit de 1912 à 1914 par les architectes Charles Sarazin et Henri Sauvage[4]. Le permis de construire est délivré au troisième projet, les deux premiers ayant été jugés trop ambitieux[5]. L’immeuble est conçu de façon à offrir aux résidents des logements clairs et aérés, dans le but de lutter contre la tuberculose[6]. Les chambres de bonnes ne sont pas reléguées au dernier étage mais intégrées à chaque logement.
En 1914, on trouve dans l’immeuble un ouvroir, c’est-à-dire un atelier dans lequel sont confectionnés des vêtements chauds et des objets destinés aux prisonniers de guerre sans ressources détenus en Allemagne[7].
Le 1er octobre 1927 ouvre au premier étage le club Saint-Regis, destiné aux étudiantes et artistes américaines. Il s’agit de recevoir ces jeunes filles « dans une atmosphère catholique appropriée » et de leur permettre de découvrir « la vraie France ». Le club peut accueillir vingt pensionnaires, chacune disposant d’une chambre et d’une salle de bains. Il y a une salle à manger, un salon et deux salles de réception[8].
Dans les années 1950, Raymond Girard y tient une école de théâtre réputée, au sein de laquelle Jean-Paul Belmondo viendra y apprendre le métier de comédien[9].
L'immeuble est inscrit monument historique (façades et toitures) depuis le [10].
Description
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/15/F5691_Paris_6e_rue_Vavin_n26_rwk.jpg/220px-F5691_Paris_6e_rue_Vavin_n26_rwk.jpg)
L’immeuble compte six niveaux, dont les trois premiers sont verticalement alignés, les trois suivants disposés en « gradins ». Ce système de construction « à gradins » est inventé en 1909 et breveté par les deux architectes, Henri Sauvage et Charles Sarazin, en 1912[6]. Il a pour but de favoriser l’ensoleillement et l’aération des logements et donc de rendre ceux-ci plus sains[5] à une époque où la tuberculose fait des ravages.
La structure du bâtiment est en béton armé, chaque niveau supportant l’étage supérieur[6].
Sa façade est entièrement recouverte de carreaux de faïence blancs et bleus, du même type que les revêtements du métro, produits par l’entreprise Boulenger.
Résidents
Associations
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/3f/7_12_27_jury_du_Prix_F%C3%A9mina_%28...%29Agence_Rol_btv1b531938400_1.jpg/170px-7_12_27_jury_du_Prix_F%C3%A9mina_%28...%29Agence_Rol_btv1b531938400_1.jpg)
Plusieurs associations ont eu leur siège à cette adresse : le Comité d’amnistie et de défense des Indochinois en 1934[12], la Société unitive en 1935[13], l’Union civique des croyants en 1937[14] et l’Orphelinat des Cuirs et peaux de France en 1947[15]. Dans les années 1920, le jury du prix Femina s’y réunit dans un appartement pour décerner ses prix[16].
Personnalités
- Henri Sauvage (1873-1932), architecte
- Étienne Weill-Raynal (1887-1982), homme politique
- Paul Nizan (1905-1940), écrivain
Au cinéma
Dans Le Dernier Tango à Paris (1972), l’amante de Marlon Brando, Maria Schneider, habite dans l’immeuble. Les dernières scènes du film y sont tournées[17].
Annexes
Bibliographie
- Jean-Baptiste Minnaert, Henri Sauvage, Éditions du Patrimoine, Paris, 2011 (ISBN 978-2-88474-238-2).
Liens externes
- Ressources relatives à l'architecture
:
- Mérimée
- PSS
- Structurae
- « Henri Sauvage et l’immeuble à gradins de la rue Vavin (Paris 6) », Vertiges de l’art. Architecture à Paris, 15 mai 2020.
Notes et références
- ↑ « 26, rue Vavin, 75006 Paris », sur meilleursagents.com.
- ↑ Jacques Michel, « Henri Sauvage l’architecte inconnu », Le Monde, 29 novembre 1976.
- ↑ Ingrid Pohu, « Balades archi dans Paris », sur francetvinfo, 20 mars 2015.
- ↑ Béatrice de Rochebouët, « Paris, reine indétronable de l'Art déco », Le Figaroscope, semaine du 16 au 22 octobre 2013, p. 4-6.
- ↑ a et b « Henri Sauvage et l’immeuble à gradins de la rue Vavin (Paris 6) », Vertiges de l’art, 15 mai 2020.
- ↑ a b et c Catherine Sabbah, « Le 26 rue Vavin à Paris. L’immeuble en gradins au service de l’hygiène », Le Moniteur, 27 avril 2001.
- ↑ « Au public », Le Bonnet rouge, 24 décembre 1914, sur Gallica.
- ↑ (en) « New Girls’ Club Opens in Paris », The Paris Times, 22 novembre 1927, sur Gallica.
- ↑ Jean-Paul Belmondo, Mille vies valent mieux qu'une, Paris, Fayard, , p. 80
- ↑ Notice no PA00088645, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- ↑ Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.
- ↑ Monde, 3e colonne, 11 janvier 1934, sur Gallica.
- ↑ « Conférences », Le Fraterniste, 1er décembre 1935, sur Gallica.
- ↑ « Union civique des croyants », La Tribune juive, 7 mai 1937, sur Gallica.
- ↑ Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 4 janvier 1947, sur Gallica.
- ↑ « Avant le Prix Femina », Le Siècle, , sur RetroNews.
- ↑ Éric Neuhoff, « Parcours fléché », Le Figaro Magazine, , p. 70.
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